par Nadine Agostini
Les nombreuses photos en couleurs de Christophe Galatry, Brigitte Palaggi et Philippe Piron présentent le paysage, souvent en friche et industriel, tel que l’œil du photographe désire l’affronter. Les écrivains en poèmes et en prose. Le territoire plein d’odeurs de Jean-Marie Gleize, de pluie qui s’immisce, de poussière de charbon, de débris végétaux, d’hommes qui s’entaillent la peau. Celui de Frédérique Guétat-Liviani, le long du fleuve Huveaune. Bâtiments d’usines, reproduction des aquatiques, ouvriers, destruction de la vie, préservation, mort. Celui de Pierre Parlant, comme traits de crayon, coups de pinceau « un pays ouvert partout à l’abstraction ». Celui de Pierre Bergounioux, à travers ses notes, comme un journal intime, « quelques maisons dans une trouée ». Celui d’Olivier Domerg, dedans le flux du fleuve, de la pensée et de l’écrit. « Descendre de quelques mètres, entre les espèces arbustives... » Celui de Michaël Batalla, à reconfigurer, avec quatre courtes études « et ce rêve de fin de siècle dont le héros / était un château incendié ». Celui de Guillaume Fayard, traversant « un villotissement... une illenfilade de pins... des viaducs enfalaisés... une eau hachée de bleu javel ».