par Katy Rémy
Elle, l’homme, histoire d’un jour qui sans dérober le temps néglige l’heure note tout frottement, toutes les parties intimes, tous les gestes, de ce pas de deux du matin ébloui car le jour se lève, à ce vide au coucher du soleil, […] à califourchon sur l’amour.
L’écriture n’est pas vraiment fragmentée. Les segments de phrases sont comme des paravents dépolis qui se déplaçant savamment obturent et dévoilent des moments, des positions, censés objectiver des sentiments, des sensations.
De penser, allonge l’isole de pleurer.
Et demain nous demandons ? Sauve la question chaque jour égarée pour revenir, lente lentement, pour sa contenance de présent.
La microtonalité du processus érotique fait tenir en 33 paragraphes une nuit, quelques heures du jour, et des lendemains évasifs.
Tendre que le temps dans les arbres, des années.
Photographe. Diariste. Marie-Céline Siffert semble planer au-dessus de leurs corps, du sien. Les éléments du jardin s’immiscent.
Elle, l’homme où se déroule le mot comme le mot comme désir ou comme en silence, quel que soit le sexe.