par Claudine Galea
À Shanghai il y a un fleuve et une rivière. Des tours et une basse ville qui disparaît peu à peu. Chantier Shanghai. Imaginaire Shanghai. Ouvrir les yeux, les fermer. Jean-Jacques Viton balade son regard, sa mémoire. « Les choses vues de là sont ordinaires ». L’ordinaire d’avant est maintenant mythique. Le temps va si vite à Shanghai, les rues saignées cicatrisent. On lui refait la peau à la ville, « un monde déguisé en neuf ». Le neuf, vieux aussitôt, fait la peau aux mots. Shanghai se prononce en deux temps. Coupure et respiration. « je ne procède pas toujours par contraste / je me repose dans des passages plus nuancés » soupire le poète. Entre rivage et mirage.
— Article publié dans CCP n°10, 2005.
Calligraphie de Li Yuan
Avec un collage de Liliane Giraudon
Ecbolade
28 p., 10,00 €
Avec un collage de Liliane Giraudon
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