par Jean-Jacques Bretou
Philippe Sollers ouvre ce numéro. Dans un dialogue avec Didier Morin, il nous entraîne d’abord dans « son » Bordeaux, « la plus belle ville de France », rapidement nous passons devant le Grand Théâtre, la Colonne des Girondins, les Quinconces, le Port. Il profite du Port pour nous emmener à Venise en compagnie de Stendhal. Sollers est passionnant mais a besoin d’espace pour s’exprimer. Faisons donc court. Il nous parle de Versailles, du parc Monceaux, de La Maman et la Putain, de son manque d’amour pour le cinéma, de Tel Quel, d’Hitchcock, de Godard, de Méditerranée de Jean-Daniel Pollet, de ses films et de leurs réalisateurs, de la puissance de la voix, de l’importance de la poésie, de Georges Bataille, de Lascaux et Manet, de Freud, de Lanzmann, de Diderot, de Picasso, de Dominique Rolin etc. Majestueux ! Il laisse cependant peu de place au génial Lamarche-Vadel, critique artistique, directeur de la revue Artiste. À son propos, Mathieu Provansal s’entretient avec Michel Enrici sur son texte Le Nord et le Sud reproduit ici in extenso, de même que des fac-similés de lettres de L-V et de l’ami Gaziorowski. Le dossier L-V se poursuit avec un entretien avec Stéphane Corréard, datant de 1996, à propos de Qu’est-ce que l’art français ? Il reste dix pages pour les magnifiques photos d’Isabelle Weingarten prises à différents âges par les plus grands photographes. Symbole du temps qui passe. D’autres choses passionnantes, encore. Un numéro à acheter et à conserver.