Pli

 
par Narciso Aksayam

Comme on parlait aux temps jadis du genre de l’Aubade, on ne peut réduire Pli au genre de la Jérémiade, quoique l’invective oraculaire, l’ultimation et la harangue politico-jaculatoire des existences tiennent une grande part des noirceurs à l’affiche. Guerriers globuleux de l’Armée Noire, Satrapes tarnacistes, troller du Figaro.fr s’y retrouvent avec des sonorités Situ, mais lacunés, mais perforés, troués d’éclats no comment qui convoquent un Réalisme oblique et cinglant où l’on se surprend à ne rencontrer ni Brassier ni Meillassoux ni Laruelle plus évident encore. Journaux, courriers, gravures, collages, encres, timbres terroristes, graffitis, aquatintes ou linogravures à matraques ont ici des obscénités de transparence, des dadaïsmes d’étymologie, des candeurs d’abandon. Faire peuple dans le peuple, faire éclat sans reflet, faire son antre de l’entre, faire liaison du tranchant d’un baiser de monde, faire pli, sans trame.




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01 & 02
98 p., 15,00 €
couverture
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