Pierre Dhainaut : Progrès d’une éclaircie suivi de Largesses de l’air

 
par Jean-Luc Bayard

Avait-on oublié que la poésie est condensation et traversée, épreuve de l’ample dans l’éclair ?

Le dernier livre de Pierre Dhainaut nous expose au vertige, dans la brièveté, la fulgurance, la tension entre le commencement (« l’origine », traquée dans « le vocable initial » ou « la première syllable ») et la fin (« la minute ultime »).

Entre la question exposée aux premiers mots :

« Longtemps, tu devras si longtemps attendre,

   quand cependant seras-tu prêt ? »

et ce qui tient lieu de réponse, à la dernière page :

«  De tout le corps tu ne seras présent

   que si tu n’attends pas l’écho

   pour retentir, pour dire

   avant l’heure furtive oui au silence. »

La quête de l’Ouvert, dans l’infime du temps, s’éprouve sur la voie blanche (un blanc avoué d’hôpital (IRM), un blanc nommé d’hiver, un blanc tu de peinture (pages « offertes » à Anne Slacik)).

À partir de lui reviennent la couleur et le nom, leurs goûts semblables pour la lumière.




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Faï fioc
64 p., 8,00 €
couverture