par Sébastien Hoët
Il s’agit ici de deux fascicules, tous deux intitulés du titre de la collection lnk, et sans nom d’auteur apparent. Marc-Antoine Decavèle est peintre, on découvrira son œuvre sur le site qui porte son nom, faite de toiles monochromes, au travail exigeant sur la couleur et son rayonnement, nourri de textes poétiques et philosophiques cités de manière fragmentaire. Les deux écrits qui nous sont proposés sont lapidaires : « mourir / relater / la peau » fait le corps d’un des deux textes, le second part d’une réflexion de Delacroix : « les grands chefs-d’œuvre sont invisibles » et ambitionne de « travailler l’indétermination du visible », de trouver le « lieu où le visible se soustrait », de produire, d’enregistrer, « un soulèvement / dans ce qui n’existait pas ». Le problème n’est plus de « rendre visible » comme disait Klee, mais de laisser affleurer l’invisible dans le visible.
10 p., hors commerce