Hubert Haddad : Glossaire de la pluie suivi de Jonas dans son livre

 
par Marie-Florence Ehret

Tirés à deux cents exemplaires les recueils de la collection « Poésie en voyage » ont le charme de leur format – 10 x 16 – de leur finesse et de la couture blanche qui tient reliées les quelques pages des poèmes. Ceux d’Hubert Haddad ont cette densité charnelle propre au poète qui en quelques mots fait gonfler tous les rêves enfantins. La clef de la porte du temple n’est qu’un reflet d’or que forge chaque tour Un surréalisme habité, généreux, prophétique parfois coule d’un vers au suivant et entraîne le lecteur dans sa promesse d’un salut poétique : dame impensée fieffée madone l’amour sauve des pluies battantes il neige où que nous soyons La prophétie enfle la voix dans le poème suivant convoquant et Ninive et Babel, les bêtes et les anges, l’Unique en son mystère... Les majuscules ne sont pas en début de vers mais comme chez Baudelaire elles annoncent l’entité, celle de La Voix ou la Brûlure sacrée, la Face et le Visage dont le prophète ni le poète ne peuvent se détourner sans mourir.




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La Porte
« Poésie en voyage »
24 p., 3,75 €