Par Philippe Di Meo
Le sexe des Lumières, Céline en Allemagne, Vitesse de Sartre, Heidegger en passant, ces interventions disent, si besoin était, l’éventail des intérêts de Philippe Sollers au fil de certains des débats critiques du moment sans pour autant s’y égarer. Du même, nous retiendrons aussi Jeunesse du surréalisme prenant pour thème la Correspondance Michel Leiris / Jacques Baron publiée par Patrice Allain et Gabriel Parnet aux éditions Joseph K… Jacques Vaché semble en être la référence centrale, et le bouillonnement du temps renvoyer au nôtre. Leiris fait preuve de lucidité : « La folie a été selon moi de chercher à identifier la poésie avec la propagande politique ». Tout bascule pour Baron : « La haine (…) s’affirme farouchement contre les surréalistes (…). C’est aussi dégueulasse que leur affectation d’avant. » Sollers souligne l’importance accordée à cette époque, si lointaine et si proche, à « la poésie » non « du poème » mais de « l’expérience intérieure, fête ou tragédie ». Saurait-on mieux dire ?