Nouvelles revues

 
Par Pascale Petit

La première chose que je peux vous dire

La première chose que je peux vous dire est que La première chose que je peux vous dire est l’incipit de La vie devant soi d’Émile Ajar et une revue dont la raison est d’accueillir les textes surgis à l’occasion des séjours d’artistes en résidence à la Marelle, la Friche Belle de Mai. Dans ces deux premiers numéros, des extraits ou des esquisses de romans mais aussi d’autres choses, comme un fragment du projet extensif Dita Kepler d’Anne Savelli. S’ajoutent à cela des pages de chroniques (petites recensions sentimentales), relayant l’actualité d’auteurs passés à la Friche. Tout cela nous laisse – pour reprendre le titre d’une de ces chroniques – « étonnamment étonnés » et décidément décidés à suivre les aventures de la Marelle et de sa revue – en leur souhaitant la vie devant elles, à Marseille.


Z :

Z : se présente sous la forme élégante d’une série de quatre leporellos 14,5 x 29,7 sur papier haut de gamme. Un leporello = le texte d’un poète. Exigences typographiques et de mise en page. Z comme Zoo – « animal ». Chaque texte approche, regarde l’animal – ou se fait animal. On pense au devenir-animal de Deleuze (et de Von Uexküll pour rendre à César ce qui est à César). Formes libres, souvent insistantes – qui donnent une sorte d’écriture aux aguets de la part de poètes qui ont des mains sauvages et tendues dans des gants de velours. On a envie d’écrire que les mouches seront bien enculées et les cadavres exquis ; et de citer Christophe Manon : l’animal / ce n’est pas lui, / que nous recherchons / mais la caresse / dont il est l’horizon.


Exemple

Cette revue veut réactiver le lien art-pensée-politique. Elle le veut par l’exemple, exemples pris dans le réel de la politique et de la pensée. Voilà le point de départ vers un horizon rêvé contre – pour résumer – toutes « les machines dont la destination est l’amoindrissement des esprits ». Une sorte de navigation à vue est préconisée contre les écueils du dogmatisme – à babord. C’est pourquoi la revue s’annonce et s’ouvre, relayée d’une part, par le projet d’un Forum réel, lieu et moment de débats et d’énonciation, d’autre part, par la diffusion de tracts ou d’incendies électroniques. « Il y a un but, mais il n’y a pas de chemin. Ce que nous appelons chemin, c’est notre indécision. » Franz Kafka. Il y a aussi le « pessimisme de l’intelligence » et « l’optimisme de l’imaginaire ». Entretiens avec Mike Davis, Jean-Claude Besson-Girard, contribution de Bernard Aspe, Jodi Dean, etc.


La loose

La loose n° 1 est un journal réalisé par Sabine Veyre durant le stage qu’elle a effectué au cipM. Carton jaune format A4, huit pages pour restaurer la loose dans tous ses états : le handicap, le défaut, la faute (d’orthographe), la phonétique, les pantalons en lycra. Portraits (faut-il croire en looser ?) de Benjamin Campana, de François Lagarde (« fautographe »), d’Éric Pesty (« typomaniac »), de Ramuntcho Matta et aussi des coups de cœur.


La feuille

Isabelle Sbrissa est la fondatrice des éditions Disdill qui publient la revue. La feuille vient de Genève. C’est un A3 vert plié donnant un A6. La feuille annonce qu’elle ne changera pas le temps en crapaud. Dans ce coup d’essai, des extraits de Produits structurés d’Isabelle Sbrissa : des tautogrammes en français et en allemand, ainsi qu’un texte logorrhéique (à dessein) en V-O et en français du poète anglais également éditeur Keston Sutherland qui dirige la revue (anglaise) Quid.


Les obscurs

Les obscurs incitent à dire non et oui. Non à l’endettement, à la simple critique, aux expédients de l’État. Oui à la révolte, à la parole, à la circulation des idées, à l’air. Méthode de la brèche.
Au sommaire : des commencements sans commencement, l’insurrection, l’expérience d’Occupy Wall Street d’après Mc Kenzie Wark, Notre Dame des Landes, le mariage pour tous, « La jeune fille qui lit dans un parc » d’Holloway, Ellul, Debord, la Chine, Lampedusa ou encore la latinisation des claviers.




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La première chose que je peux vous dire
N°1 et 2
La Marelle
36 p., Abonnement pour 3 n° (1 an) : 15,00 €
Abonnement pour 2 ans : 28,00 €

Z :
Série 1 et Série 2
Une série : 9,00 €

Exemple
N° 1
« reprise de la politique »
Nous
112 p., 12,00 €

La loose
N° 1
8 p., gratuit

La feuille
N° 1
Disdill
8 p., revue offerte

Les obscurs
N° 1 et 2
28 p., sans indication de prix

couverture
                                   
couverture
                                   
couverture