Jean-Jacques Viton : Shanghai

 
par Claudine Galea

À Shanghai il y a un fleuve et une rivière. Des tours et une basse ville qui disparaît peu à peu. Chantier Shanghai. Imaginaire Shanghai. Ouvrir les yeux, les fermer. Jean-Jacques Viton balade son regard, sa mémoire. « Les choses vues de là sont ordinaires ». L’ordinaire d’avant est maintenant mythique. Le temps va si vite à Shanghai, les rues saignées cicatrisent. On lui refait la peau à la ville, « un monde déguisé en neuf ». Le neuf, vieux aussitôt, fait la peau aux mots. Shanghai se prononce en deux temps. Coupure et respiration. « je ne procède pas toujours par contraste / je me repose dans des passages plus nuancés » soupire le poète. Entre rivage et mirage.

— Article publié dans CCP n°10, 2005.




Share on FacebookTweet about this on TwitterPin on PinterestShare on TumblrEmail this to someone
Calligraphie de Li Yuan
Avec un collage de Liliane Giraudon
Ecbolade
28 p., 10,00 €
couverture