« on y retournera naguère / par un livre incompulsé »
Jacques Dupin, l’Ardéchois.

Ne cherchons pas ici d’analyses scientifiques, bien que quelques-uns des auteurs de cette fresque le fassent en spécialistes, mais laissons nous porter par une lecture fragmentée et rêvons ce voyage intemporel. Une cinquantaine d’écritures, de voix, de regards, de mains parcourent, disent, traduisent hors d’elle ce qu’en elle ou avec elle, Chauvet, ils ont vécu. Pour certains il s’agit d’un concept englobant tout le patrimoine pariétal. Serge Pey seul rompt le silence, ce sans voix où chacun glose, par un « chant hallucinogène préhistorique ». Des écrivains commentent les œuvres d’artistes contemporains présentes dans la beauté de leurs couleurs. Réflexion sur l’image, mobile / immobile, et en filigrane Bataille, Matisse, Couperin, Char, Piero della Francesca... Songeons au chat de Schrödinger, qui échappant à la vue, nous frustre de la preuve.