par Lotfi Nia C’est un recueil d’extraits littéraires, textes dans lesquels des auteurs saisissent des manières d’habiter, l’espace et les particularités de certains lieux. Il y a beaucoup de proses, écrites en français ou traduites d’autres langues. Ces textes sont le plus souvent tirés de romans, parfois de journaux ou textes autobiographiques. On trouve …
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Ivana Marchalian : Je soussigné, Mahmoud Darwich
par Jean-Charles Depaule Ce petit livre est précieux. Il reproduit en fac-similé un des rares manuscrits que Mahmoud Darwich (1942-2008) n’ait pas détruits : les 26 feuillets de sa réponse aux questions d’une jeune journaliste libanaise, Ivana Marchalian, pour l’hebdomadaire Addawliyya. « Pourquoi la poésie ? Parce qu’elle me permet de dire et de faire ce que je …
Paul Chaoul : Quand la terre était solide
par Jean-Charles Depaule Une première « révolution » avait eu lieu en Irak au milieu des années 1940, mettant en cause le vers arabe classique. Lié à la revue Al Shi‘r lancée à Beyrouth une décennie plus tard, un deuxième bouleversement libéra davantage encore la prosodie et ouvrit la poésie à la prose. Cette dynamique a …
James Sacré : Dans l’œil de l’oubli
par Jean-Charles Depaule Réunir dans un même livre un texte récent et un de 1983, Rougigogne, était une bonne idée, ils s’appellent et se répondent comme le font, une fois encore, les paysages que James Sacré a parcourus au Maroc de ksar en ksar, ceux des États-Unis où il a longtemps vécu et la …
Ounsi El Hage : La Messagère aux cheveux longs jusqu’aux sources et autre poèmes
par Jean-Charles Depaule C’est la deuxième anthologie en français du Libanais Ounsi El Hage (1937-2014)1, acteur majeur du renouveau de la poésie arabe. Dès 1960 il défendait et illustrait une pratique poétique qui tournait le dos à l’éloquence de tribune au profit d’un registre intime et qui bouleversait la prosodie, y compris en intégrant …
Max Jacob : Poèmes de Morven le Gaélique
par Jean-Charles Depaule Max Jacob venu trop tôt, trop tard ? Né à Quimper en 1876, précédant de peu Apollinaire, de dix ans Cendrars, et Reverdy de douze. Personnalité de l’avant garde parisienne avant que les surréalistes le rejettent (trop lié à Cocteau). Pas mal pillé. Et desservi par une image sautillante, son côté histrion, …
Mohammed Abu-Zaïd : Le poème des ruines
par Jean-Charles Depaule Prosaïsme, dirait-on : comme la plupart des poètes arabes de sa génération l’Egyptien Mohammed Abu-Zaïd, qui est né en 1980, parle de la vie de tous les jours, ou, plutôt, de ce qu’il reste, tout déglingué, d’une vie qui s’est éloignée. Il en parle dans une langue minimale, linéaire, où reviennent, au …
Bartolomé Ferrando : Solitude magnétique
par Jean-Charles Depaule Serge Pey a efficacement traduit de l’espagnol ce livre de Bartolomé Ferrando, en qui il voit, à juste titre, « un de nos artistes les plus importants de la rupture des frontières de l’art ». N’ayant été jusqu’ici que spectateur, sur le vif ou devant des captations vidéo, témoin ravi de ses performances …
Hart Crane : Le Pont
par Jean-Charles Depaule Avec un enthousiasme whitmanien Le Pont, conçu par Hart Crane (1899-1932) comme un hommage critique au Waste Land de T. S. Eliot, célèbre la modernité du XXe siècle, urbaine, machiniste, cosmopolite – il fait sonner, claquer les noms des Indiens qui sont le cœur du pays. Le pont est celui de …
Sargon Boulus : L’éclat qui reste et autres poèmes
par Jean-Charles Depaule Grâce à l’action résolue de « Sindbad » Actes Sud, nous avons progressivement accès, en français, aux poètes arabes contemporains marquants. Sargon Boulus (1944-2007) vient d’être traduit à son tour par Antoine Jockey, après Abbas Beydoun, Bassam Hajjar ou Wadih Saadeh. Celui-ci souligne d’ailleurs dans une brève préface le fait que (comme lui-même, …