William Burroughs parle de Brion Gysin

 
Par Colette Tron

L’écrivain William Burroughs parle avec le peintre Brion Gysin. Amis, collaborateurs, colocataires aussi, cet entretien fut enregistré en 1960 à l’hôtel Beat de la rue Gît-le-Cœur, où ils habitaient alors tous deux. Créateur de la « machine à rêves », Gysin est aussi l’inventeur de la méthode du cut-up, que Burroughs utilisera ensuite de façon récurrente et appropriée à ses propres expérimentations littéraires, sonores, cinématographiques. La technique devient une poétique. L’un et l’autre artiste sont inséparables et de leur esprit pourrait surgir un troisième type. Ici, Burroughs entre dans les peintures de Gysin, par une opération optique, se transformant rapidement en effets visuels, sensoriels, scripturaux, séquentiels… « Cette peinture est la première peinture espace / temps, dit Burroughs, et dans cette peinture il y a une représentation de tout ce qui se passe en ce moment entre le peintre et le regardeur ». Dans cette peinture espace / temps, Burroughs perçoit et décrit un monde. Dont on ne sait si la suggestion émane du cerveau de Gysin ou d’une fiction de l’écrivain : qu’importe le stimulus pourvu que l’on ait des visions.1




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Traduction et adaptation de Claude Pélieu
Derrière la salle de bains
dépliant 2 x 8 pages, 10,00 €

couverture

1. Également paru au premier semestre 2014 : Boîte William Burroughs, textes traduits par Laure Nguyen, Derrière la salle de bains.