Guillaume Condello : Alexandre

 
par Alexandre Ponsart

Sur la quatrième de couverture Alain Jugnon écrit : « ils devront prendre place au cœur d’Alexandre : le seul nom présent dans le poème ici écrit, pour dire que nous sommes les hommes, les dieux et les choses ». Et c’est le prénom Alexandre qui va essayer de mettre en lumière la beauté de ces poèmes.

L’auteur fait intervenir peu de figures : un Homme face aux autres hommes, des animaux, la mort, l’eau et des machines. Figures qui se retrouvent sur une scène sommaire et changeante. Quatre parties Empire, Procession, Les mots des morts et Terra nullius. Le tout encadré par Intrant(s) et Exit.

Ne vous offensez pas si ici commencent les hymnes des hommes des chiens à chanter morts

C’est un chant du poème. Celui de la constitution d’un peuple autour d’un Homme. Construction d’une cité car avant la cité devant la plaine c’est un spectacle horrible (…) avec ses habitants meurtris avec sa grande armée c’est un spectacle. Puis raconter la révolte en fermant les yeux sur tout le pays on a vu s’allumer des feux de révolte de joie noire c’est une fumée à l’horizon. L’hubris semble avoir atteint l’Homme-héros qui se transforme en tyran. Plus personne ne l’entend, ses mots deviennent inaudibles. Il attend ses hommes à venir aucun seul au milieu d’une île autour des grillages de mots un peuple à qui parler ils n’entendent pas (…) pourtant un jour ils débarqueront hirsute il ne parlera plus leur langue ni même aucune bête ne pourrait le comprendre.

Et le poète raconte. Sur l’Achéron, il chante sur sa barque qui avance des noms incertains je vais quêtant dans les échos des morts. Le fils d’Érèbe et de Nyx est là aussi car en vérité j’ai parachevé mon voyage vers la cité des morts voici mon âme qui avance incertaine.

Par les mots chantés, l’Histoire avec ses hommes, chiens, inventions refait surface et permet de penser demain tout en maintenant la flamme de l’espoir sur une terre de béton et un océan recouvert de plastique. Alors, il referme sa bouche et sur le sol vide résonne cette histoire (…) et les machines au travail obstinées entre les colonnes de plastiques dans les zac bucoliques regardez infinies comme c’est beau un hymne. Exit.




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Dernier Télégramme
192 p., 15,00 €
couverture