Aurore Claverie : Sur la nuit béante

 
par Mathilde Azzopardi

Dans cette « lettre de Tanger », Aurore Claverie révèle l’image apocalyptique d’une cité aux splendeurs tout juste éteintes où, dans le souvenir des nuits de plaisir et de jeu, les yeux s’ouvrent sur des visions de cauchemar : fureur destructrice et incendiaire des hommes en djellabas, danses macabres des femmes dans les charniers. Un poème à la prose hallucinée, saturé tour à tour de lumière vive et de noir, peuplé de chiens et adressé à Anne – figure sororale, chargée de scruter ce qui peut demeurer vif parmi ces ruines.
Tanger, écrivait Burroughs, est « comme un rêve s’étendant du passé au futur, une frontière entre rêve et réalité – remettant en question la “réalité” de l’un comme de l’autre… »

« Tanger n’existe plus », écrit Claverie : à la ville réelle se superpose la ville fantasmée.
Cet élégant petit livre plié à la main, comme une fenêtre ouverte sur l’obscurité qui tombe, la béance de nos rêves.




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Littérature mineure
deux feuilles pliées avec rabats, 8,00 €
couverture