Mina El Bakali / Jacques Demarcq : Folle Genèse

 
par Jean-Pierre Bobillot

Des œuvres plastiques de l’une aux textes poétiques – vers, puis proses – de l’autre1, il s’agit (ça vagit, s’agite) de « l’Origine du mOnde » : serpent, flèche, fruit fendu… et de sa folle jeunesse.

Une histoire, « sacrément, qu’il eût mieux valu empêcher » : couple d’en bas vs Trinité d’en haut. Celle-ci, c’est « Deux », le séparateur ; et celui-là, « Nada », qu’il créa seul, puis c’est « Amant et Rêve », « Attend et Aise » et croissante descendance, que froissée Transcendance n’épargnera guère. C’est « la création » (et « la réaction »), façon RimbôBriss&Quenô etsétérô. Mais « 2 » le diviseur est un tigre de papier : le big bang – scie pas si sciente que passivement se repassent scienteux d’ici et là – n’est que le gros boum que ça a fait quand « le Verbe s’est fait “choir” ». « Premier jur… rhon ! » – et ainsi soi-tilt de suite…

Pendant aux Rimbaldiennes du même autre2… en un peu plus narratif, juste ce qu’il faut3. Et surtout, marratif, voire marrtif, ou marathif, tant l’événementiel s’emballe, s’épuise au gré des cascadants jeux verbaux qui l’engendrent ; tant, telle « Ève », on voudrait à jamais faire « Chut ! […] aux diktats » que rabache « le disque éternel du sacré » et (de) ses ersatz. Or ça, ça fait moins rire et là, oui : le Jacques, ça rappelle l’Arthur4




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Les Lieux dits
« 2Rives »
96 p., 18,00 €
couverture

1. C’est la règle, dans la collection de Claudine Bohi et Germain Roesz.

2. L’Atelier de l’agneau, « Architextes », 2015.

3. … pour que le lecteur quelque peu déjudéochristianisé d’aujourd’hui ne perde pas complètement le fil des opérations…

4. Du coup, à faire le Jacques, on risque à tout coup de se faire appeler Arthur : ce qui n’est pas si mal…