Gabrielle Althen : La cavalière indemne

 
par André Ughetto

Majoritairement composé de proses poétiques, sauf dans sa deuxième partie versifiée (sur les quatre qu’il contient) le recueil mérite bien l’enseigne de son titre : la « cavalière » vous emporte en effet, traversant au galop les sous-bois de très libres associations d’esprit, précédant, loin devant, la compréhension du lecteur essoufflé : à moins que celui-ci ne monte en selle pour découvrir avec un certain ravissement dû à l’ivresse de la course les réseaux où se déploie la pensée imaginante de l’auteur : « Si tu revêts une robe de mots pâles sans laisser place à ton silence, à quoi penseras-tu ? Ainsi je méditais, posant ma robe sur le contour indéfini de ma pensée. » En fait chaque assertion comme chaque titre renvoie le lecteur à une infinité de questions. On ne saurait rêver poésie plus « participative ».




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Avec des dessins de Philippe Hélénon
Al Manar
88 p., 16,00 €
couverture