Nathalie Quintane : Tomates

 
par Michéa Jacobi

Tomates est un petit livre agréablement écrit par l’agréable et pensive personne dont la photographie orne la couverture. Nathalie Quintane, mêlant le quotidien, l’introspection et la politique y décrit notamment les sentiments et les réflexions qu’ont suscités en elle deux événements politiques : l’arrestation du groupe dit de Tarnac et les émeutes des banlieue de 2005. Elle concède dans une note ajoutée à la présente édition que le genre qu’elle y déploie pourrait se nommer parapoésie.
La parapoésie est à la poésie ce que la parapharmacie est aux échoppes des apothicaires. On y trouve des crèmes et des huiles aux noms ronflant mais qui n’ont aucun principe actif. Les Tomates de Quintane sont bien ainsi. Elles ne visent en outre qu’à apaiser les démangeaisons de militante révolutionnaire d’une seule personne : Quintane elle-même. Gonflées de leur importance, elles procèdent par leçons de français données aux émeutiers « ils ne retiennent du mot émeute que l’étymologie » et révérence pour le doctrinaire Julien Coupat, lequel s’est illustré depuis, en déclarant à tous les journaux et toutes les radios qui voulaient bien l’entendre que le dessinateur Jean Cabut, dit Cabu, caricaturiste assassiné au siège de son journal avec dix autres personnes, n’était pour lui que l’animateur d’une émission de télévision de son enfance : le Club Dorothée.




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Points
« Poésie »
144 p., 6,80 €
couverture