Joseph Julien Guglielmi : Le Tympan de Cortrat

 
par Claudine Galea

C’est un texte en forme de journal que des dates de loin en loin rappellent, et que l’auteur affectionne de livre en livre. C’est aussi un poème-promenade et une forme de méditation sur le temps. Joseph Guglielmi n’aime pas l’esprit de sérieux, alors il joue. Avec les langues notamment, que l’anglais rythme à la façon d’un refrain. Il n’y a pas de poème sans rythme et pas de méditation sans une déferlante de mots et de sensations, de souvenirs et d’envies. La « prose du vent » est une gourmandise et Guglielmi se pourlèche les babines. Une adresse tord le lyrisme et le pousse vers l’urgence de dire, parce que les jours passent, eh oui. Les morts passent aussi mais leurs œuvres nous les font croire vivants. Celan Rilke Char Palmer Montale Bashô Waldrop Cole Roubaud Sanguineti s’invitent et se télescopent. Mythologie et modernité, clins d’œil littéraires et picturaux, l’art ne nous sauvera pas de la disparition, mais jusqu’au bout, allez, Retourne au champ toujours vert sic l’appétit of the sun.




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Éditions de l’Amandier
« Accents graves Accents aigus »
128 p., 15,00 €
couverture