Amandine Marembert : Les cerises ne sont pas des lèvres1 / Taille-douce

 
Par Ludovic Degroote

Comme toute forme d’intime, l’érotisme est une matière complexe à manier et, donc, à écrire : sa définition varie selon les expériences et les individus ; la poésie, qui touche à la vie, s’est toujours intéressée à l’érotisme, notamment au corps féminin, il suffit de penser au blason. On en a ici deux exemples. Taille-douce évoque la tendresse liée à un destinataire qui joint nature et désir : moments de partage et de simplicité, dans les images comme dans la tonalité. Au cœur de Les cerises ne sont pas des lèvres, l’érotisme et le corps féminin sont vus à travers un double prisme : évoqués par l’auteur elle-même, ils sont associés au jardin, ou même au jardinage : herbier du corps, maraîchage du désir, on se plairait à multiplier les métaphores. Mais nulle niaiserie dans ce livre : des ensembles de trois à sept vers mélangent dans un équilibre pas facile des aspects allusifs et des éléments explicites de la sexualité : s’exposant avec pudeur, Amandine Marembert poursuit un travail singulier sur l’intime, qu’il s’agisse d’érotisme ou de livres sur un enfant autiste.




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Les cerises ne sont pas des lèvres
Al Manar
40 p., 16,00 €

Taille-douce (tu as ouvert une fenêtre dans ma haie)
Éditions du Petit Flou
24 p., 10,00 €

couverture
                                   

1. Cette édition est accompagnée de dessins de Diane de Bournazel.