Véronique Daine : Extraction de la peur

 
par Nathalie Garbely

le vert du désir et le retour de soi à soi attendus comme des tiges au printemps guettées dans l’hiver d’un deuil qui dure l’écriture poétique tient à la fois de l’outil d’observation et du terreau au début de ce recueil sensible et délicat la neige immobilise le paysage le corps sans pensées s’étale les jambes fondent le temps passe par le corps par la veine cave par ce sexe de femme désormais seul il y a Bach et la compagnie des artistes qui aident à reprend[re] pied ou vie c’est selon le monde est d’abord loin de cette chambre la pluie la pluie dissémine la neige puis suivent à l’été des inventaires méthodiques dressés dans la nudité de la peur et les questions soulevées par les nouvelles de décès provoqués dans un commissariat dans une famille belge ou à Damas le je-poétique poursuit son observation de l’intérieur et de l’extérieur interrogeant et reprenant ses mots l’amour endeuillé de l’adulte ramène aux doigts de l’enfance quant aux peintures d’Alain Dulac composées de lignes noires elles s’ouvrent peu à peu aux nuances et aux couleurs accompagnant le mouvement des poèmes et de cette langue qui à force de remuer sait dans la section finale joie la petite (finalement) que du bon viendra




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Peintures d’Alain Dulac
L’herbe qui tremble
80 p., 14,00 €
couverture