par Florence Andoka
Revue hommage esquissant la constellation hétéroclite d’une mythologie contemporaine, Initiales, après Marguerite Duras, John Baldessari ou encore Jean-Christophe Averty, consacre son septième opus à Pier Paolo Pasolini, alias PPP. L’anniversaire de sa mort l’année dernière aura-t-il achevé la récupération du martyr ? Qu’est-ce qui n’a pas encore été dit sur Pasolini ? N’est pas Georges Didi-Huberman qui veut. Le goût des dialectes, les corps en marge débordants de sensualité à l’écran, les masques multiples du fascisme, l’utopie de l’archaïsme comme critique de la modernité : tout y est, Initiales n’échappe pas à la règle. Les perspectives les plus contemporaines, celles qui tracent des liens entre Pasolini et Bertrand Bonello, Roméo Castellucci ou encore Ida Tursic et Wilfried Mille, indépendamment de la qualité du travail de chacun, semblent parfois artificielles.