par Mathieu Nuss
Chaque numéro de la revue L’Ours Blanc consiste en un cahier d’une trentaine de page consacré au travail spécifique, presque extra-ordinaire d’un artiste. Sous plusieurs aspects ces cahiers rappellent « Hapax ».
Le n° 5 est une partition pour un « ensemble grimaçant » de Johana Blanc : longue série de visages, ou d’un visage – celui que le comédien doit emprunter, car il s’agit bien d’un poème facial donnant lieu à des représentations –, un travail sur les mimiques, avec ou sans difformités, qui deviennent à elles seules un langage d’interprétation autonome.
Le n° 6 est consacré à Laborintus II d’Edoardo Sanguineti qu’avait mis en musique Luciano Berio en 1965. Ce poème, traduit par Vincent Barras, emprunte et mêle pour son montage des bribes de textes de Dante, de textes bibliques, des écrits de Pound, de T. S. Eliot, des assemblages par analogie formelle et sémantique construits dans toute la largeur de la page qui est à lire dans le format paysage.