La tête et les cornes

 
Par Étienne Faure

Pas de numérotation ni de déclaration d’intention pour cette première sortie de La tête et les Cornes. Lâchée dans l’arène en mai 2014, cette revue rouge et blanche à la graphie taurine, coordonnée par B. Berthelier, M. Guesdon et M. de Quatrebarbes, se garde ainsi d’annoncer une fréquence, l’assurance d’une prochaine parution. C’est M.-l. Chapelle qui ouvre l’ouvrage (« Les comparaisons sont inutiles, indifférentes, sans intérêt ») puis A. Davies (traduit par B. B. et MdQB) avec une écriture plus haletante, morcelée, et M. Perrin qui s’interroge sur la relation et la séparation des vivants – et des mots : « il faut juste articuler / c’est tout ? » M. Cosnay nous offre un petit prince de Thèbes où « le désordre, c’est l’aventure ». C’est aussi par le « désordre » que commence le passionnant entretien avec C. Sagot-Duvauroux (et J.-J. Bonvin, MdQB, M. G.) autour de l’écriture, du mot, de la peinture, du désir, de l’acédie… Une anthologie de Poésie contemporaine coréenne (choix et trad. de B. B.) révèle des voix dont les différences sont déjà très présentes dans les titres... Des textes de M.-H. Renoux, d’Alice Notley, trad. M. Richet (Etre mauve c’est long) puis à nouveau l’écriture hachée d’A. Davies closent cette belle première. Ça promet.




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z :
72 p., 12,00 €

couverture