par Luigi Magno
Ce numéro réunit un nombre important de textes de la nouvelle génération d’écrivains italiens, qui non seulement partagent une même appartenance géographique donc, mais gravitent surtout autour de ce que Michele Zaffarano appelle en ouverture la « documentation ». Si toute l’entreprise de Nioques se fait sous l’égide de Francis Ponge et de l’actualité de son travail, il n’est pas étonnant de découvrir, le premier au sommaire, un texte de Carlo Bordini. Il s’agit du seul écrivain qui, parmi les auteurs réunis ici, a traversé de façon assez personnelle les néo-avant-gardes – tout comme avant lui, en France, l’œuvre de Ponge a dessiné une trajectoire oblique, prospective et unique. Bordini est aussi l’un des rares écrivains italiens que l’on peut immédiatement rapprocher de Ponge de par son profil de lyrique (ultra-lyrique) et anti-lyrique à la fois, baroque et classique, tragique et plat, subjectif et objectif, et qui a joint le journal intime à la langue des médias. Certes, cette proximité ne va pas de soi, elle reste à creuser, à l’aide aussi des textes qui suivent signés par : Mariangela Guatteri, Mario Corticelli, Andrea Raos, Marco Giovenale, Michele Zaffarano, Vincenzo Ostuni, Alessandro Broggi, Gherardo Bortolotti, Renata Morresi, Giulio Marzaioli, Elisa Davoglio, Simona Menicocci, Fabio Teti.