Fabienne Yvert : Faire un carton

 
par Nathalie Garbely

ALLER VOIR AILLEURS
EN CAS D’IMMOBILITÉ
Ne pas faire l’autruche. Écrire, réécrire, décrier. Réagir à coups d’assertions, d’injonctions, de slogans détournés. Tamponner des textes brefs. Énergiquement.
S’AMUSER PAS S’ABUSER
Jouer avec les lignes d’un papier affichant la couleur du recyclé. Porter d’un élan rageur des mots rêveurs. L’espoir n’est pas loin du découragement. Faire ce petit pas de côté, ce petit saut et…
HOP(E)
Plutôt que de se plier aux appels à la dépense, accepter l’invitation poétique à d’autres pensées. Les pieds au mur reprendre un graffiti et s’inspirer de ses mots. Ne fermer les yeux ni devant les centres de rétention, ni devant les rayons du soleil.
Afficher de la légèreté par un petit recueil « écrit promptement pour ne pas rester médusée ». Une légèreté de carton, qui devient bien dur lorsqu’il sert de matelas sur les trottoirs. Une légèreté de bouée de sauvetage. Pour ne pas couler. Puisque les fonds marins ne conviennent pas à ces vertébrés que sont les poètes.
Avec Fabienne Yvert, FAIRE UN CARTON pour mettre avec succès l’esprit en mouvement. Déplier le bandeau du livre et l’ouvrir en affiche. Permettre à la poésie de faire le mur. Avec élan.




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La ville brûle
76 p., 10,00 €
couverture