L’Ours Blanc n°14

 
par Tristan Hordé

Les réflexions de Jérôme David passionneront les lecteurs intéressés par les problèmes de la traduction, même s’ils ne sont pas des familiers de Bashô. Après le rappel de ce qu’est la microlecture, la « nanolecture » est définie comme « une microlecture au carré », lecture de « manière rapprochée des textes très brefs », ici d’un haïku de Bashô. L’activité du poète est précisément définie, notamment sa fonction de « lien social » et le fait que le haïku n’est pas du tout « l’expression spontanée d’une impression fugace ». Six traductions du haïku le plus célèbre de Bashô sont retenues, le « Furu ike ya », la première en 1910 de M. Revon, suivies de celles de P.-L. Couchoud, G. Bonneau, R. Étiemble, R. Munier (effectuée à partir d’une anthologie anglaise) et N. Bouvier. Chacune est précisément étudiée et l’ensemble constitue une petite histoire de la réception du haïku en Occident. À lire et relire, avec la traduction la plus récente (D. Chipot et M. Kemmoku, Bashô Seigneur ermite, La Table ronde, 2012, p. 132) :

Vieil étang –
une rainette y plongeant,
chuchotis de l’eau.




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Faire la fête avec un seul confetti – sur un haïku de Bashô par Jérôme David
Héros-Limite
32 p., 5,00 €
couverture