L’Ours Blanc n°13

 
par Tristan Hordé

La revue littéraire L’Ours Blanc a pour caractéristique de ne publier dans chaque livraison qu’un seul texte, un long poème et une étude pour les deux dernières. Carabine souple, c’est le nom du cheval de John : le poème en 100 séquences (de 0 à 99) est un récit qui met en scène des personnages de western – avec des passages en italique, comme dans un scénario, pour préciser les positions de chacun, le moment de l’action, etc. On isole aisément quelques éléments « réalistes » dans ces didascalies et l’abondance des détails liés à l’époque de la conquête de l’Ouest (coyotes, chariot, saloon, Sioux, etc.) semble aller dans le sens d’une reconstitution. Cependant, on comprend vite que le propos n’est pas d’écrire un scénario de western mais bien plutôt que le comportement des personnages et le jeu avec les mots font de Carabine souple un texte burlesque fort réjouissant : le cowboy enrhumé, les phrases toutes faites (« Je ne suis pas celle que vous pensez »), les Indiens quémandeurs de porridge, l’abondance des onomatopées, « à cheval sur son cheval », « ces belles sont des balles », palindrome (Hopopop / Popopoh), etc.




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Carabine souple par David Lespiau
Héros-Limite
36 p., 5,00 €
couverture