Maxime Actis : Ce sont des apostilles

 
par Bertrand Verdier

9 jui
[...]
style pas travaillé que je nomme antéstyle
(compte tumbler de Maxime Actis : Jepersonne)

écriture en creux, faite de trous, de manques, de blancs. [...] des détails, des fragments du réel [...]. Chaque fois, c’est une composition par montage.
(Marina Bellefaye, présentation pour une résidence d’artiste, 2014)

C’est comme le vieux paletot de Rimbaud : c’est parce qu’il est abîmé qu’on voit les étoiles au travers.
(Maxime Actis à Marina Bellefaye, site Cequisecret, 22 éléments échangés)

Tu me demandais comment photographier la nuit.
(Jean-Marie Gleize : Tarnac, un acte préparatoire)

Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles, à certaines heures pâles de la nuit.
(Léo Ferré, Richard)

Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée
(Stéphane Mallarmé, Don du poème)

Sous le plafond bas de ma petite chambre, est ma nuit, gouffre profond.
(Henri Michaux : La nuit remue)

Rodrigo Paestra enveloppé dans sa couverture brune, attend que passe la durée infernale de la nuit.
(Marguerite Duras : Dix heures et demie du soir en été)

Dans la nuit
Dans la nuit
Je me suis uni à la nuit
À la nuit sans limite
À la nuit.
(Henri Michaux : Dans la nuit)

Fra Angelico : La madone des Ombres
(vers 1450, « illustration non disponible »)

Un poème isolé n’existe pas. [...] Ces poèmes [...] sont des haltes d’une nuit. [...] Deux choses inconséquentes peuvent se combiner et devenir une conséquence. C’est vrai aussi des poèmes. Un poème ne doit jamais être jugé seul. Un poème n’existe jamais seul.
(Jack Spicer, Lettre à Robin Blaser, 1958)

Une nuit d’inédit.
La littérature serait dedans et moi dehors
(Denis Roche : À quoi sert le lynx ? À rien, comme Mozart)




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série discrète
32 p., 9,00 €
couverture