Olivier Domerg : Dans le bain moussant de la métaphore

 
par Sébastien Hoët

Olivier Domerg donne ici un bref texte sur un cours d’eau, suivi d’un entretien aussi rapide. « Rapide » n’est pas qu’un adjectif désignant la brièveté ou la vitesse, « rapide » désigne aussi substantivement le cours d’eau lancé dans sa propre non-égalité à soi. Écrire sur le fleuve, c’est « être fleuve », « être le mouvement, c’est-à-dire n’être rien que ce qui fuit, ce qui vit », ce rien de l’annulation de soi autorise seul « l’immersion complète du poème », autre manière de signifier « le poème infusé d’astres et lactescent » descendu par le bateau ivre. « Cette agitation est aussi une cogitation », la pensée qui prend sa source en soi roule dans la pensée qui la suit et s’y ressource, pas d’identité autre que celle de l’autre qui s’y écoule. En quelques lignes, voici une manière discrète d’art poétique complétée par un entretien où Olivier Domerg dit sa reconnaissance aux poètes contemporains comme à ceux du passé, citons en passant Jean-Marie Gleize et Francis Ponge.




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Biennale Onzain Poésie
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