Guy Goffette : Petits riens pour jours absolus

 
par Étienne Faure

Petits riens pour jours absolus, introduit par une citation de R. Walser, réunit six parties dont certaines ont été publiées en revues ou livres d’artistes dans des versions légèrement différentes. C’est en chanson, celle de la vie qui passe, que commence le recueil, qui se poursuit en compagnie de « Dilectures » : des auteurs aimés et salués, depuis Rimbe, encore, Max Jacob, Apollinaire, Artaud, Borges, Follain, Hubert Juin, Pirotte et jusqu’à Paul de Roux. Des poèmes aux gabarits différents où pourtant s’entend la même voix : grave et sensible, parfois amertumée, où persiste également l’humour. Après la section des « Petits riens pour jours absolus », formée de petites pièces de quelques vers, la voix se redéploye dans « La couleur des larmes » où mère et père sont discrètement évoqués, puis « Gdansk » et « L’usage des villes ». Des poèmes que Guy Goffette écrit « avec des mots de rien, des mots de peu / que les pluies ont lavés, les silences taillés / comme un diamant dans la lumière des jours. » Des mots de rien, des petits riens, et aussi ce seul mot radical – rien – qui ponctue le recueil, sans pour autant le laisser l’envahir : le poète garde, tenace, cette ardeur dans chaque texte, « cette joie de l’enfant qui s’obstine ».




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Poèmes
Gallimard
112 p., 14,00 €
couverture