Jak se cogne aux bouteilles. Il boit trop Jak, mais Didine l’aime. Et puis il y a la constellation Jak, à commencer par son frère amoureux de la grande dame de l’Est, sa mère en maison de vieux, son père dans une boîte sous terre, des enfants on ne sait où. Une odeur d’urine et de crotte coule dans le cerveau de Jak. Installé dans le mobil-home le frère de Jak attend que la construction de sa maison dans la boue soit finie. Il y a Liv aussi, le neveu. Et « dans le rêve la nièce dit à quelqu’un on n’a pas tous mangé dans les mêmes phrases. » Dans ce rêve là Jak est vivant mais dans la vraie vie il a « cogné sa tête trop fort contre le cerveau », il est « mort contre le mur du son. » Depuis tous les autres tournent en rond pour rien. Cécile Richard dédie son livre à « tous les Jak et cie », aux familles-foule qu’on voit parfois réunies sur une même photo, sourire sur chaque visage. « Sauter du pont dans le rêve quand la situation est trop tendue dans la vie », peut-être est-ce là la solution ? Jak n’a pas hésité, il a sauvé ainsi sa vie dans le rêve, une manière pour le moins impertinente de se dérober aux bouteilles assourdissantes qui l’emprisonnaient tout le temps dans son garage.