Fire & forget

 
par Sébastien Goffinet

Ayant élaboré, de l’intrigant Fire & forget un tératologique et antonymique « Mémoire et cendre », impuissant à l’attribuer à Rimbaud ou Celan, une encyclopédie en ligne m’a appris ceci : « Tire et oublie est la traduction de l’anglais fire and forget pour désigner un missile de troisième génération dont le guidage après lancement ne requiert plus l’intervention du servant de la plate-forme de tir. C’est donc missile autonome après lancement (...) qu’il convient de dire » ; m’explicitant ainsi la fonction de ces tracts-missiles poétiques dont chaque numéro arbore le slogan : « À MÊME LE RITE DE LA DÉVORATION DU SOLEIL NOIR ». Les différents sommaires réalisent cette référence programmatique à Nerval, en donnant à relire des extraits de Roger Gilbert-Lecomte, Claude Pélieu ou Théo Lésoualc’h. Sont également convoqués notamment Blake, Artaud, Prével, soit à travers une approche critique (et très partisane, très militante), soit par le biais de repères bio-bibliographiques. On peut ne pas tout goûter (les productions les plus récentes) et reprocher certaines facilités : au-delà, la cohérence est indéniable d’un ensemble qui a le mérite de proposer ces singularités-là.




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Poésie-tracts
N° 4 à 8
Blockhaus éditions
de 5 à 12 p. par numéro
Format PDF, hors commerce
couverture