D.H. Lawrence : Sous l’étoile du Chien

 
par Sylvie Durbec

De la lecture de ce recueil, on ressort en proie à une joie tranquille. Si le poète s’y montre sous différentes facettes (voir la préface qu’il a écrite lui-même en guise de manifeste poétique), la poésie est au rendez-vous, vive et tout entière consacrée au présent. L’acte de création est donné comme un acte véritable qui rend le poète égal à Dieu parce que tous deux sont dans l’urgence du présent en ne partant pas d’une forme préétablie. D.H. Lawrence est un grand vivant, malgré le doute et la maladie, célébrant la vie contre la mort en ce sens proche de Whitman et comme lui, prônant le mouvement contre l’immobilisme et parcourant sans cesse le monde (Italie, Mexique entre autres). Une poésie témoin d’une errance vécue en toute conscience dont le poème dit la nécessité et la force. Ce que le poète nomme : « … des instants de parfait oubli… » donne la mesure de sa poésie, panthéiste et sensuelle. Le titre donne à entendre le chemin à suivre, où l’on croise sans cesse fleurs, arbres et fruits, où le lecteur est relié au monde que parcourt le poème. Et, comme le dit D.H. Lawrence, « … il n’y a pas de dieu en dehors des coquelicots… » . Cette couleur rouge accompagnée de la couleur blanche irrigue le recueil et permet au poète de déclarer : « Il y a un seul mal, celui qui renie la vie ».




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Édition bilingue
La Différence
« Orphée »
128 p., 8,00 €
couverture