La Poésie comme espace méditatif

 
par Narciso Aksayam

Numéro 104 de la série Rencontres dirigée par V. Gély1, quelles œuvres trouvera-t-on sollicitées dans les contributions rassemblées de cette journée d’études2 ? Jaccottet en tête, Bonnefoy, Mandelstam, comparaissent pour attester que Poésie n’est pas seulement formalité de langage, mais mode de pensée et expérimentation contemplative. Rilke, Valéry, Celan, Sachs, Ponge, Pessoa, Dupin, Stétié, Juliet, Cheng, Maulpoix, Roubaud, Bancquart, Tâche s’entremêlent à Plotin, Eckhart, Jean de La Croix, Kierkegaard, Baader, Hegel, Wittgenstein, Marcel, Chomsky, Otto… Ce sont une vingtaine d’intervenants, d’allure doctorale ou agrégative, auxquels se sont mêlés une poignée vive de poètes3, pour s’entreprendre de questionnements d’expérience, de mystique, voire de théologie, fût-elle négative. De l’aspatialité fondamentale du poème à l’espace du corps comme immanence sensible, de l’anticonceptualité poétique à la méditation de mots comme pratique d’éveil et de lucidité, de l’abolition du moi à la contemplation des choses où gît une sagesse, c’est tout un spectre d’options où étalonner sa sensibilité et cerner, d’une expérience littéraire dont le profil s’inscrit dans sa naissance profane, les potentialités ontologiques, sacrées et expérientielles.



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Sous la direction de B. Bonhomme et G. Grossi
Classiques Garnier
« Rencontres »
452 p., 11,20 €
couverture

1. Professeur en littérature générale et comparée à Paris IV et directrice du Centre de Recherche en Littérature Comparée.

2. Organisée le 29 novembre 2012 à l’université Nice-Sophia-Antipolis.

3. Claude Ber, James Sacré, Jacques Ancet, Françoise Delorme.