Jean-Luc Maxence : Psychanalyse et poésie contemporaine

 
par Sébastien Goffinet

C’est outrageusement plus que mauvais. Jean-Luc Maxence, se disant psychanalyste, dresse le constat étonnant que les psychanalystes comme les poètes usent de mots. Il en déduit fort scientifiquement des rapports entre les deux pratiques. C’est sidérant de méconnaissance de la poésie – autre que niaise – et de simplisme, ce genre de truismes fats qui prend les lecteurs pour des imbéciles (« Freud appréciait Homère, Goethe et Shakespeare, excusez du peu ! », p. 30). Aucune analyse, aucune lecture de textes, l’auteur se borne à rapporter, dans un style insupportable de suffisance et de généralités oiseuses, que des psychanalystes ont lu de la poésie et que des poètes ont suivi une cure. C’est le degré zéro de la réflexion. Et pour couronner le tout, au-delà des redites mot pour mot qui parsèment le texte, cette superbe preuve d’un manque total de maîtrise du sujet et de la volonté d’esbroufe : « le linguiste Ramon Jakobson » (sic, p. 52). La lecture de ce livre, vivement déconseillée, se révèle débilitante et acrimonieuse.




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Le Castor Astral
160 p., 14,00 €
couverture