Mathieu Arsenault : La vie littéraire

 
par Sébastien Goffinet

Mathieu Arsenault commence à se faire un nom dans les milieux littéraires, non seulement du fait de ses publications, mais aussi par des choix de vie singuliers. La vie littéraire, son troisième livre de fictions, manque toutefois d’intérêt : succession de brefs textes que certaines critiques considèrent poétiques, mais péniblement sans ponctuation, la jeune narratrice s’y désole de ne pouvoir mener une vie véritablement littéraire (« à quoi ça peut bien rimer la poésie il paraît que ça rime pas la poésie il paraît […] que ça te laisse en miettes […] et pourtant je serais prête à tout abandonner pour elle », p. 52). S’ensuit une série de déplorations assez convenues, presque caricaturales, sur l’époque : diminution de la lecture (notamment de poésie), envahissement par les écrans (images, jeux, réseaux dits sociaux), vie littéraire mondaine, autofiction généralisée, etc. Le diagnostic n’est pas nouveau, pas plus que la forme, le name-dropping ou les détournements de citations. Demeure une série de clichés assez navrante, qu’évite Nathalie Quintane dans « Les poètes et le pognon »1 récemment publié sur Sitaudis.fr.




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Le Quartanier
« Série QR »
112 p., 15,00 €
couverture

1. http://www.sitaudis.fr/Incitations/les-poetes-et-le-pognon.php