Les cris de Laure

 
Par Siegfried Plümper-Hüttenbrink

Si déplaisant que cela puisse paraître, tout éditeur peut se découvrir une vocation de nécrophage. Dénicher des reliquats en farfouillant dans les fonds de tiroirs familiaux est une aubaine dont on aurait tort de se priver. Et la publication d’inédits de Colette Peignot (qui avait choisi le pseudonyme de « Laure ») semble se justifier pour les éditions Les Cahiers qui lui avaient d’ores et déjà consacré en 2013 un cahier d’hommage collectif. Le livre, sommairement encollé sous couverture blanche, fait consonner dans son titre l’écrit avec le cri. Outre un fourbis de notes, et qui tiennent parfois de la missive télégraphique, on trouve une correspondance s’étendant de 1926 à 1936 (lettres de Laure à sa mère, ainsi qu’une amie de rencontre avec qui elle dut partager à l’époque un même engouement pour la révolution soviétique). Des photographies inédites, soutirées à l’album familial, tout comme deux fac-similés de lettres viennent enrichir cette publication posthume.




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Fragments, poèmes, suivis d’une correspondance
Les Cahiers
120 p., 20,00 €

couverture