Didier Leroi dit Lodi : D’ailleurs ; je suis d’ici !

 
Par René Noël

Lodi qui bien y pense ! Lodi – village celte de Lombardie, victoire de Bonaparte, la jeunesse, soleil levant, prenant la liberté au mot – élève d’emblée le langage à son point d’incandescence, à la poésie. Placé sous l’étoile Baudelaire, Didier Leroi livre la vague à la page, plage du cœur, un nuage et son essaim / mélange la forme au dessein / et accompagne la vague qui / tire la langue sur la plage. La personne du poète (n’)importe une fois su que le poème, antérieur à l’espace-temps, traverse l’ici, houle vive qui ne répète rien, levée en masse des mots devenus poèmes. Assonances et dédoublements de lettres et sens où l’intransitif et le réciproque souterrains de la langue et du langage, Étoile du soir... Se montrer digne du grand dess(e)in... une haute altitude répandue sur le Septième ciel..., s’alchimisent. Communes de chairs et d’étoiles inventent leurs libertés jalouses, révolutions par les astres innées. Une courbe de l’incréé aux doigts, un peut-être, nuage jamais le même, lancé à tous frères humains. Lors, la forfaiture de la description dévisagée rend possible le diptyque des mains de l’homme et de la nature, le pain de mon père, étude de pierre, figurées par le bruit, le geste, lames de la poésie.


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Disponible chez l’auteur
56 p., 7,00 €

Didier Leroi